Après le dîner de Noël chez moi, ma copine m’a reconduit à Papendal, où nous avons encore pris une tasse de thé avant qu’elle ne reparte chez elle. Ensuite, je suis vite allé me coucher. Les deux derniers jours avaient été très intenses, et cette soirée de détente m’a vraiment fait du bien.
Le matin, au petit-déjeuner, j’ai brièvement parlé avec Rik Keurentjes de notre plan pour la huitième partie. Conformément aux accords avec mon équipe, nous avons décidé de rester simples dans l’ouverture aujourd’hui. L’objectif principal n’était pas forcément de gagner cette partie, mais plutôt de disputer une partie saine avec une bonne gestion du temps. Toute opportunité qui en découlerait serait bienvenue, mais ce n’était pas la priorité. Je voulais surtout récupérer et me donner l’occasion de me rendre compte que jouer des parties de position normales pouvait aussi suffire à gagner le match. Je voulais revenir un instant aux bases.
Nous nous attendions à ce qu’Anikeev répète l’ouverture de la sixième partie, car il s’y était senti à l’aise et avait même failli gagner. Il allait sans doute me laisser le soin de trouver quelque chose de mieux que ce que j’avais joué dans la sixième. Bien sûr, nous étions prêts à toute éventualité, mais c’était le scénario le plus logique compte tenu du déroulement du match jusqu’à présent.