Banner Breakout Match de championnat du monde Anikeev - Groenendijk (11/12)

Damkunst

Match de championnat du monde Anikeev - Groenendijk (11/12)
Pendant que les blancs laissent traîner leur pion sur la case 30, Anikeev pousse le pion 21 jusqu’à la case de bord 26.
Photographe: Geb Kos

Match de championnat du monde Anikeev - Groenendijk (11/12)

La onzième partie du match

Auteur: Jan Groenendijk
30-06-2025

La dixième partie s’est bien passée, mais le développement classique ne s’est pas déroulé tout à fait comme je l’avais imaginé. Finalement, Anikeev a commis deux ou trois erreurs, mais pas assez graves pour avoir un réel impact sur le résultat final. J’ai obtenu un avantage, mais même si j’avais saisi ma meilleure opportunité au 46e coup, la position aurait tout de même été défendable. Une bonne partie au final, avec une pression raisonnable. Il ne pouvait pas avoir tout anticipé à l’avance ; j’ai eu le sentiment qu’il pouvait s’estimer un peu chanceux que la position après 45...13x33 n’ait pas été pire qu’elle ne l’a été.

Avant la onzième partie, nous nous sommes retrouvés à nouveau, et la première question logique fut : voulons-nous rejouer la Keller avec les blancs ? Ce n’était évidemment pas sans risque ; il y avait de fortes chances qu’Anikeev et/ou son équipe aient étudié cette variante et soient prêts avec la meilleure réponse. Nous avons examiné d’autres possibilités au sein de la Keller, mais j’ai finalement décidé de ne pas y aller. Et alors, quoi faire ? Nous avons à nouveau passé en revue presque tout, mais je me souviens avoir été très critique et souvent confronté à des positions qui ne me plaisaient pas. Peut-être étais-je un peu trop critique… En tout cas, cela nous a empêchés de trouver un plan clair. Pour conclure la réunion, j’ai proposé de simplement répéter en guise de plan de secours le jeu classique de la cinquième partie. Je n’avais vraiment rien d’autre à proposer qui m’inspirait plus confiance.

Ce soir-là, après notre réunion, j’ai encore exploré quelques petites idées, car quelque chose m’était venu à l’esprit juste après la fin de la séance. Je les ai rapidement vérifiées à l’ordinateur pour voir si certaines variantes tranchantes me mèneraient à une mauvaise position, mais cela ne semblait pas être le cas.

Le lendemain matin, au petit-déjeuner, j’ai soumis l’idée à Rik Keurentjes, qui a immédiatement fait appel au reste de l’équipe pour recueillir leurs avis. Tout le monde s’est montré plutôt positif, et j’avais trouvé une belle variante pour lui proposer quelque chose de différent dès l’ouverture. Nouvelle ronde, nouvelles chances !